La figure pleine, hirsute, de Christian Bérard (1902-1949) incarne une certaine bohème dorée sur tranche, propre à l'entre-deux-guerres. Peintre, illustrateur, créateur de costumes, Bérard resta avant tout comme le génial décorateur de Cocteau (La Belle et la bête), ou de Giraudoux (La Folle de Chaillot). Ami et collaborateur de Serge Lifar, Louis Jouvet ou Jean-Louis Barrault, il s'imposa parmi les maîtres de la scène. Il fut aussi le prince sulfureux des nuits parisiennes, ses frasques spectaculaires augurant de longues périodes de repentances solitaires auxquelles succédèrent bientôt les séjours en clinique. L'indulgence amusée de Chanel l'autorisait à toutes les excentricités. Sa vie de clochard magnifique, il la partagea avec Boris Kochno, ancien amant de Diaghilev dont il avait pris la succession à la tête des Ballets russes. Le récit que laisse Kochno de ces années ne ressuscite pas seulement Bérard et son génie insolent, mais aussi une éblouissante société dont l'humiliation de la défaite et de l'Occupation ne parvint même pas à ternir l'éclat.
TATTOOISME Ce mot peut définir tout ce qui touche au tatouage et en faire un courant, une tendance et une définition. Ce qui était vu comme la marque de l'infamie, le rejet social, l'appartenance à un groupe, un milieu ou à une identité revendiquée, est considéré aujourd'hui comme un art entier et vivant. Mais le tatouage évolue, progresse et subit une mutation, disons artistique, ainsi que sociale. Mieux accepté, devenu aussi le frisson à la mode avec ses dérapages et son élite qui prend le train en marche, le tatouage n'en déborde pas moins d'imagination et brise son enclave. Cet art de la peau influence d'autres courants, étendant ainsi son image, son attitude et son style de vie indélébile sur un vaste horizon visible au quotidien, sur des personnes vivantes bien sûr, dans les médias encore et depuis un certain temps dans les galeries d'art, remplissant les collections privées. Le tatouage s'offre une fugue, sort des sentiers battus et découvre un terrain vierge qui est à la fois la base et la continuité logique : peinture, illustration, graphisme, customisation d'objets, design, dessin, collage, sculpture, etc...
Cette évolution ne s'est pas faite sans la participation et la dévotion de certaines personnalités, artistes, tatoueurs revendiqués ou non, que vous trouverez dans les pages de Tattooisme. Offrez-vous le plaisir de découvrir ce qui anime le tatouage d'aujourd'hui. 192 pages et plus de 400 photos dans un artbook tout simplement essentiel !
A travers son oeuvre publicitaire (affiches, études de marques, maquettes...) se dessine en filigrane le paysage industriel
nantais. A partir des années 1970, avec l'utilisation croissante de la photographie dans la publicité, Jorj Morin choisit de se consacrer entièrement à ses autres activités artistiques comme la peinture ou la tapisserie.
Nantes des années 1930 aux années 1960 constitue le fil rouge de l'exposition. Le parcours de l'oeuvre publicitaire de Jorj
Morin sera à la fois l'occasion de découvrir l'univers d'un atelier d'artiste, son travail sur les couleurs, la composition,les slogans, et une déambulation dans la ville avec la publicité comme partie prenante du paysage urbain. L'aspect ludique de l'oeuvre de Morin, tant dans les slogans que dans le traitement graphique, rend son accès facile aux enfants.
LAUTEUR
Jorj MORIN (1909-1995) s'installe à Nantes en 1931 comme graphiste publicitaire. Il travaille pour les grandes entreprises
nantaises comme la Biscuiterie Nantaise, les conserveries Amieux, Cassegrain...